Zarafa, première girafe de France

Durée : 1h18min

Tous publics

L’histoire

Sous un baobab, un vieil homme raconte aux enfants qui l’entourent une histoire : celle de l’amitié indéfectible entre Maki, un enfant de dix ans, et Zarafa, une girafe orpheline, cadeau du Pacha d’Égypte au Roi de France Charles X.

Hassan, prince du désert, est chargé par le Pacha de conduire Zarafa jusqu’en France mais Maki, bien décidé à tout faire pour contrarier cette mission et ramener la girafe sur sa terre natale, va les suivre au péril de sa vie.

Au cours de ce long périple qui les mènera du Soudan à Paris, en passant par Alexandrie, Marseille et les Alpes enneigées, ils vont vivre milles péripéties et croiser la route de l’aéronaute Malaterre, des étranges vaches Mounh et Sounh et de la pirate Bouboulina…

Mon avis

Pour nos enfants aller à Lyon = rendre visite aux girafes du Parc de la Tête d’Or. Ils connaissent même leurs prénoms (Kissa, Yanci, …). Nous ne pouvions pas louper la sortie de Zarafa !

Derrière ce joli conte émouvant et divertissant, se trouve un portrait plus cruel de la société française du XIXe. C’est ce qui donne toute la force au film. Zarafa est une belle surprise pour les enfants et leurs parents.

Visuellement, les graphismes sont soignés et les décors sont magnifiques.

Ce voyage à travers l’Afrique et la France est aussi proprice à la réflexion. Rémi ­Bezançon aborde auprès des enfants des sujets comme l’esclavagisme, le colonialisme et la mort. Ainsi, ce film mérite d’être poursuivi après la séance avec nos enfants pour leurs expliquer l’importance des valeurs humaines comme la liberté.

Pour aller plus loin

Le café des images a créé un dossier pédagogique pour les enfants à partir de 8ans.

Dis, c’est quoi L’Esclavage au juste ?

Comment répondre à nos enfants ? Voici un récapitulatif de l’histoire de l’esclavage…

L’esclavage est vieux comme le monde, il existe depuis que les hommes vivent en société.

L’esclavage, c’est quand une personne se trouve sous la dépendance absolue d’une autre personne et qu’il doit lui obéir en tout. Un esclave est considéré comme un bien qui peut être vendu ou acheté, comme un objet. L’esclave est contraint au travail forcé. Son maître lui impose de dures épreuves. Il peut subir la torture, la violence, toutes sortes d’abus. L’esclave est moins bien traité qu’un animal.

Les Égyptiens, les Grecs et les Romains faisaient de leurs prisonniers de guerre leurs esclaves. Ceux qui ne pouvaient pas payer leurs dettes devenaient esclaves, ainsi que les peuples barbares qui ne parlaient pas « leur langue ». Au 2e siècle, à Rome, il y avait 20 000 citoyens libres pour 400 000 esclaves.

Avec la découverte de l’Amérique et la conquête de ce Nouveau Monde, l’esclavage s’intensifie. Les premiers esclaves sont les Indiens d’Amérique. Puis, les colonisateurs font venir en Amérique des centaines de milliers d’esclaves noirs d’Afrique. C’est la « traite des Noirs ». Quatre siècles de tortures, avec à la clé des dizaines de millions d’africains victimes de ce commerce. Le but étant d’amasser de l’argent grâce au travail des esclaves, de construire de belles colonies …

Les premières grandes révoltes des Esclaves naissent dès 1789, après La Déclaration des Droits de L’homme et du citoyen : art 1 – « Les hommes naissent libres et égaux en droit ».
Mais c’est au XIXe siècle, que la lutte contre l’esclavage menée par les esclaves eux-mêmes prend de l’ampleur. En France, un décret sur l’abolition de l’esclavage est adopté en 1848. Aux États-Unis, la fin de l’esclavage est proclamée en 1863, par le Président Abraham Lincoln, entraînant ainsi l’émancipation de 3 millions d’esclaves. Ils deviennent alors citoyens américains.
Ce n’est qu’en mai 2001, que l’on reconnait l’esclavage comme le plus long et le plus meurtrier des crimes contre l’humanité.

Hélas, cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus d’esclavage dans le monde. L’UNICEF estime que 200 millions d’enfants (et des millions d’adultes) sont exploités dans le monde. Pour rembourser une dette, ou pour survivre, leurs parents ont vendus leurs enfants. Ces enfants travaillent comme domestiques, dans les mines ou dans les champs.  À Haïti, des enfants sont employés dans les champs de canne à sucre. Au Soudan, où une guerre oppose le Nord et le Sud du pays, les villageois, faits prisonniers, deviennent esclaves.
Une des principales causes de l’esclavage est la pauvreté qui conduit des personnes à s’engager ou à engager leurs enfants à travailler pour de longues durées, sans savoir quand ils seront libres. Comme l’esclavage est illégal, les maîtres s’appuient sur des règles ou des façons de compter abusives par lesquelles ils prétendent que leurs ouvriers leurs doivent toujours de l’argent, et doivent le leurs rembourser par leur travail.